Così fan tutte, ossia La scuola degli amanti est un dramma giocoso en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret en italien de Lorenzo da Ponte, créé le au Burgtheater de Vienne. Il marque la troisième et dernière collaboration entre Mozart et Da Ponte, après Les Noces de Figaro et Don Giovanni.
À la suite du succès des Noces de Figaro, Joseph II qui
appréciait Mozart, lui confia le soin d’écrire un opéra du genre buffa
en relation avec Lorenzo da Ponte, poète impérial successeur du grand Métastase.
Il fixa le thème inspiré d'un évènement réel qui avait amusé tout
Vienne : deux officiers à Trieste avaient échangé leurs femmes. Livret
et partition furent écrits en un mois, en décembre 1789. La première
représentation eut lieu le . Jouée à cinq reprises au Burgthéater de Vienne, la pièce fut interrompue par la mort de l'empereur le
et rejouée ensuite cinq fois également en avril. Mozart s'est pris au
jeu de la comédie napolitaine, ses personnages sont légers, échangent
leurs fiancées et le jeu de l'amour produit ses effets, conduisant pour
certains à une simple et apparente morale de divertissement : ainsi
font-elles toutes. La musique, qui accompagne les dialogues mais en
ajoutant ses sous-entendus, traduit le talent de Mozart et sa subtilité.
Da Ponte exprime dans Cosi sa verve habituelle de vénitien blasé,
s'inspirant de l'Arioste, d'Ovide mais aussi du sérieux Goethe, entre
autres auteurs. Il manie le sous-entendu grivois et l'équivoque dans une
pure théatralité faite des conventions du buffa. Stendhal estimait que la pièce semblait écrite pour Cimarosa .
Quoi qu'il en soit, Mozart et Da Ponte ont réalisé là leur troisième
chef-d'œuvre, un chef-d'œuvre beaucoup mieux compris depuis les années
1950. L'intrigue de Cosi, apparemment simple, n'en a pas moins
suscité de nombreuses interrogations sur les thèmes du jeu amoureux
auquel on est pris, ou du dialogue entre les esprits et les corps qui
décident. Mozart comme da Ponte ne donnent pas les clés.
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